La nouvelle usine de Logiflex, dans le parc industriel régional, doit accueillir les employés à l’été 2025.

Photo : Radio-Canada / Arianne Béland

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Le parc industriel de Sherbrooke a fleuri dans les dernières années. Selon la Ville, l’inventaire de terrains diminue rapidement et l’une des solutions à ce problème pourrait être la densification.

Le parc industriel régional a été agrandi dans la dernière décennie compte tenu de ses incitatifs pour accueillir diverses entreprises. C’est assez fascinant de voir comment ça s’est développé rapidement, souligne le directeur du service du développement économique de la Ville de Sherbrooke, Philippe Cadieux.

Aujourd’hui, il reste plus ou moins 4 % de superficie vacante appartenant à Sherbrooke dans le parc industriel. La Ville compte revoir son modèle économique et développer des outils qui permettront de poursuivre le développement, malgré l’espace limité.

Actuellement, au règlement municipal, on exige un minimum de 15 % d’occupation des terrains industriels quand il se développe un nouveau projet. D’autres villes exigent beaucoup plus.Une citation dePhilippe Cadieux, directeur du service du développement économique de la Ville de Sherbrooke

Depuis plus d’un an, on travaille sur une politique de développement industriel et technologique. On a eu ce mandat du conseil municipal et de la Commission de développement économique, indique Philippe Cadieux. Une première version de cette politique a été déposée le 21 novembre dernier. On y prône les acquisitions stratégiques de terrains, le travail avec différents promoteurs et une meilleure densification, notamment.

Le parc industriel régional suscite de l’intérêt

L’entreprise sherbrookoise Mobilier de bureau Logiflex, créée à Deauville en 1993, s’installera bientôt dans le parc industriel de Sherbrooke. Selon son président-directeur général, Yan Sinclair, les avantages de ce déménagement sont nombreux. De profiter des services de transport, des pistes cyclables, de l’écosystème qui est en train de se créer ici avec un paquet de nouvelles entreprises, ça devrait faciliter la rétention d’employés, insiste Yan Sinclair.

Le terrain acquis par Logiflex se situe sur la rue Joseph-Louis-Mathieu et mesure 455 000 pieds carrés. On a eu des discussions avec la Ville de Sherbrooke au début du processus d’acquisition de terrain. La Ville nous a parlé d’un projet de densification dans le parc industriel, c’est-à-dire d’augmenter le pourcentage d’occupation. Il a même été question d’avoir plus d’une entreprise sur le même terrain ou que la Ville soit propriétaire du terrain et que nous, on puisse bâtir, indique le président-directeur général.Yan Sinclair à l'intérieur de la nouvelle usine.

Yan Sinclair est le président de Mobilier de bureau – Logiflex.

Photo : Radio-Canada / Arianne Béland

Finalement, l’entreprise a choisi de faire l’acquisition du terrain de façon plus conventionnelle; Logiflex est propriétaire de l’ensemble de son terrain. Si la porte n’est pas fermée à la possible installation d’une nouvelle usine sur son terrain, Logiflex devra toutefois donner son accord avant de procéder à des travaux.

La nouvelle usine de Logiflex devrait être terminée dans les premiers mois de 2025. Les employés pourront y travailler dès l’été et la production s’entamera en octobre 2025.

C’est un grand défi, le développement des villes. Il faut apprendre à développer la ville sur elle-même. C’est facile à dire, mais c’est moins facile à faire ! Le modèle facile, c’est de vendre de grands terrains prêts à construire, mais ce sont des denrées de plus en plus rares. Si on ne se tourne pas vers un nouveau modèle, on risque de freiner le développement de Sherbrooke, ajoute Philippe Cadieux.